On vous a déjà présenté le travail de Jérôme Poulalier et cette rentrée s’annonce déjà pleine de projets pour lui. Ambitieux et volontaire, son talent n’est plus à prouver : il a été élu photographe du mois par le magazine The Cities. En Juin dernier, lors d’un voyage en Roumanie, il se laisse séduire par la ville de Copşa Mică, connue pour être « une des villes les polluées du monde ». En effet, entre 1936 et 1993, une usine y a fabriqué du charbon noir utilisé en teinture, ce qui a pollué et pénétré la zone pendant plus de 60 ans, laissant les maisons, les arbres, les animaux et tout le reste enduit de suie. En 1991, un reportage à la télévision française parle de cette région et la rend tristement célèbre, Jérôme découvre alors cet endroit et en tire un reportage fort. Il dit « après 10 ou 15 minutes là-bas, j’ai commencé à percevoir ces formes sombres qui émergeaient du sol. En me rapprochant j’ai réalisé que des gens se trouvaient là, cherchant je-ne-sais-quoi et maniant pioches et marteaux ». Il se concentre alors sur le peu de vie qui reste à Copşa Mică, le sol, cette ambiance, mais avec la sensibilité qu’on lui connaît, il a été touché par les gens qu’il y a rencontré. Découvrez ce monde étrange à travers l’œil aiguisé de notre jeune photographe et laissez-vous envahir par le silence de ce site déserté.
We introduced you to Jérôme Poulalier’s work. Now he’s back with many projects and his talent is not to be proven : The Cities magazine chose him as photographer of the month. Last June, he went to Romania. He felt for Copşa Mică « one of the most polluted place in the world ». Indeed, from 1936 to 1993, a factory was producing carbon black for dyes, which have polluted and permeated the area for more than 60 years, leaving soot on homes, trees, animals, and everything else in the area. In 1991, a tv reportage made this place famous. Jérôme choose to shoot it and felt for the quietness of this abandonned site. He says « After maybe 10 or 15 minutes there, I perceived some black shapes emerging of the ground. Getting closer to these strange things I realised that it was people, looking for ‘I don’t know what’ and working with hammers and picks ». Jérôme focused on what kind of life is left there, the ground, this atmosphere but as his sensibility shown us before, he has been touched by the people he met. Discover this strange site through the sharp eye of our young photographer and fell the silence in this deserted area.
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