Boys Noize a raconté comment est né Ride or Die : « Un jour, Gonzo m’a envoyé un enregistrement de lui jouant un type particulier de clavecin appelé épinette, et j’ai tout de suite eu envie d’installer un contraste musical aux notes délicates de l’épinette. Les premières couches que j’ai ajoutées étaient un son tribal, percussif et très sombre, avec une grosse batterie TR-909. Cette combinaison du classique et du high-tech m’a fait penser à Kelsey Lu, que j’avais vu en direct déchiqueter un violoncelle qu’elle avait patché à des pédales de guitare. Et nous nous sommes réunis tous les trois en studio dès que cela a été possible ».
Pour Ride of Die, Kelsey Lu, Boys Noize et Chilly Gonzales inventent une magnifique tapisserie sonore aussi éthérée que mélancolique jusqu’à ce que le morceau s’emballe, entrainé par un kick imparable. La chanson passe de la fragilité à la puissance, de la tristesse à l’espoir, et en accélérant jusqu’à 140 bpm, s’achève en apothéose. C’est le studio Art Camp, installé à New York, qui a réalisé et animé le clip vidéo ( découvrir ci-dessous) qui a nécessité 4000 pages toutes dessinée à la main. La sortie de la vidéo a été précédée de sa vente aux enchères via la technologie NFT. Pour le titre IU, Boys Noize collabore avec Corbin, et à eux deux, ils accouchent d’un titre R’n’B sombre et envoûtant, avec des kicks caverneux qui se bousculent sur des breaks bourrés d’énergie. Au final, IU et Ride or Die partagent un tempo frénétique, telle un déclaration d’amour à la culture des clubs, mise à mal par la pandémie mondiale. Toujours aussi original et créatif, Boys Noize poursuit sa carrière, éclairant le chemin à travers les défis à venir.
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