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Pitchfork Music Festival Paris 2015 – Jour 3

Troisième et dernier jour de la 5ème édition du Pitchfork Festival. Pour finir en beauté, le festival a fait le plein avec pas moins de 11 artistes qui se sont relayés jusqu’à très tôt dimanche matin. Forcément, on y était jusqu’au bout. Récap. Les jolies espagnoles de Hinds, de passage après une tournée aux USA, ont entamé la soirée avec leur rock acidulé et leurs timbres mutins. Le groupe est 100% féminin, ce qui mérite d’être précisé, les demoiselles étant peu représentées sur le festival. Et chez Hinds, elles sont 100% convaincantes. On enchaîne avec le jeune Curtis Harding. Made in Michigan, le chanteur puise dans un savant mélange de blues et de rock sixties et compose des mélodies entraînantes qu’on a bien envie d’ajouter à notre playlist. Une fois de plus cette année, on a fait une belle découverte, féminine qui plus est, celle d’une artiste à la voix envoûtante. Nao chante comme elle parle à son public, en douceur et avec cœur. Sa voix suave et ses sons jouent avec les codes du RnB et de la soul, le tout teinté de rock. Une réussite. Comme on a été un peu dur avec les longueurs entre les sets ces deux derniers jours, aujourd’hui on tient à souligner que les timings sont parfaits. Les passages s’enchaînent méthodiquement, au plus grand plaisir du public qui s’amuse à se précipiter d’une scène à l’autre pour grappiller les meilleures places. Et ceux qui se sont retrouvés tout près de la scène pendant Father John Misty n’ont pas regretté leur sprint. L’homme est mystique, il occupe toute la scène à lui tout seul. Il saute, il s’accroupit, se relève, s’allonge. L’homme a des articulations au top. Côté son, il alterne entre rythme décapant et belles balades. On adore. Pour la suite, on note le rock tranquille de Spiritualized et le charme de la voix éraillée du chanteur de Unknown Mortal Orchestra qui, à l’instar de Curtis Harding, monte sur scène le visage grimé façon squelette, Halloween oblige. Vers 21h, il se passe quelque chose au Pitchfork Festival. C’est simple, en 3 jours, on n’avait jamais vu le public aussi chaud et pour cause, le duo hip-hop Run The Jewels, tout droit débarqué de leur West Coast, déboule sur scène avec un flow épatant. Du très, très lourd. Les deux artistes s’adorent dans la vie et ça se voit dès les premières secondes, le duo est tout sourire, il s’éclate avec son public. Plus tard dans la soirée, le Pitchfork Festival s’est transformé en paradis des clubbers. Pour ouvrir la partie électro, rien de moins que la tête d’affiche du soir, Ratatat. Bon, en vrai on est un peu vert qu’ils aient refusé toutes photos du groupe sur scène mais comme on est bons joueurs on vous avoue quand même qu’ils ont offert une prestation à la hauteur de leur réputation. Le public en a redemandé. Nous aussi. Le DJ Hudson Mohawke et le duo John Talabot b2b Roman Hügel se sont relayés pour ambiancer encore d’avantage la foule de clubbers, jusqu’à l’arrivée du ponte de la techno française, Laurent Garnier. Le DJ était très attendu et il aura fait attendre ses fans jusqu’à tard dans la nuit. Il a mis une parfaite touche finale à un Pitchfork Festival décidément bien réussi. Si vous n’avez pas pu assister au festival ou si vous voulez revivre un des moments forts, vous pouvez retrouver toutes les vidéos des concerts ci-dessous. A l’année prochaine !