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Pitchfork Music Festival Paris 2015 – Jour 2

Pour cette 2ème soirée du Pitchfork Festival 2015, quelle belle entrée en matière que le set rafraîchissant de Dornik. Originaire de Croydon en Angleterre, le jeune homme, qui a sorti son premier album tout récemment, mélange des sonorités funk, soul et r’n’b pour le plus grand plaisir de son public, venu dès l’ouverture pour le voir. Dans un registre plus inattendu, on a ensuite découvert le flow fracassant du rappeur US Rome Fortune. On dit découvert mais l’artiste, précoce, en est déjà à son 6ème album. Fidèle aux codes du rap, Rome Fortune fait corps avec son public, il partage sa musique et son énergie.
Comme il y a encore quelques longueurs entre les sets, on prend nos petites habitudes. On fait un tour entre la GreenRoom-Heineken, le bar à vin et la table de ping-pong ( pas forcément dans cette ordre d’ailleurs, sinon on a un peu de mal à tenir sa raquette). On vous disait hier que Deerhunter avait mis une claque à un public un peu endormi. Ce soir, Health a relayé cette claque au rang de pichenette. Une gifle, voire une mandale, voilà ce qu’on a pris. Le groupe, pourtant porté par un chanteur à la voix cristalline, balance un rock électrique et une énergie franchement communicative. Les artistes s’enchainent mais ne se ressemblent pas. D’ailleurs, comme on trouve le public encore un peu mou ce soir, on se demande si ce n’est pas l’alternance entre sets endiablés (avec le trio de Battles) et sets délicats (avec le très bon Rhye aux tempos R’n’B lents et sensuels et le rock Indie de Kurt Vile & The Violators). Ou alors c’est parce que le public est à majorité anglophone et qu’on les sait plutôt discrets. En tous les cas, s’il y en a bien un qui pouvait remettre les compteurs à zéro, c’était bien LA tête d’affiche de ce festival, le génialissime Thom Yorke. Venu présenter son dernier album « Tomorrow’s Modern Boxes », sorti fin septembre, l’ex leader de Radiohead a ravi ses fans, pour le coup particulièrement démonstratifs. Thom Yorke, accompagné de 2 musiciens, a livré un set d’1h30 (+ rappel) aux sonorités électro et rock, propre à l’imaginaire de l’artiste: déjanté et unique. On n’a pu qu’applaudir des deux mains. Pour se remettre de nos émotions, on a finit la soirée avec Four Tet. Le DJ britannique a clôt la soirée toute en discrétion mais pas sans talent. On vous avait bien dit hier qu’on avait hâte d’y être, on ne s’était pas trompé. Vivement demain.